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Projet 52 Les Images
Dates de début du projet 52 : semaine 45 de 2021 (8 novembre au 14 novembre 2021)
Date de fin du projet 52 : semaine 44 de 2022 (31 octobre au 6 novembre 2022)
Vous pouvez laisser vos commentaires sur les photographies ou le projet en bas de cette page
Cliquez sur les images pour les agrandir et découvrez les textes poétiques de Richard Deckard inspirés directement par l'image qu'ils accompagnent.
Découvrez ici les premières photographies et les textes les accompagnant. A partir de la photographie 27 (passé la moitié du projet donc...) les images et textes ne seront révélés que dans le livres produit à l'issu du projet.

Semaine 1
Le Satyre et le nombril - Parc du Grand Blottereau à Nantes. Une fresque représentant les corps nus de Adam et Eve (d'après l’œuvre de Lucas Cranach dit l'Ancien [1472-1553]) couvre les murs du château. Au dessus d'une entrée un satyre semble apprécier le spectacle...
Texte de Richard Deckard :
Arche ouverte sur la vie, au vent
Gardien bienveillant tout sourire
Voir n’est pas juger, n’est pas jouer
Est-ce un narcisse ou un nombril ?
Lancez-vous, passez et chantez
Personne pour vous dicter vos joies
Au vent de la vie, vous êtes libres
Pas de peur, offrez vos espoirs
Début et fin se mêlent à l’ombre
Bien cachés à la vue de tous
Peint, lâché entre les piliers
Arche comme une douce invitation
Au ventre de tous les possibles
Riez, passez votre chemin
Acceptez cette caresse du temps
Arche d’allégeance à vos vœux
En son sein, cache l’essentiel
Vent debout, elle s’ouvre à l’avenir
Sous l’œil rieur de son gardien.
Texte de Richard Deckard :
Arche ouverte sur la vie, au vent
Gardien bienveillant tout sourire
Voir n’est pas juger, n’est pas jouer
Est-ce un narcisse ou un nombril ?
Lancez-vous, passez et chantez
Personne pour vous dicter vos joies
Au vent de la vie, vous êtes libres
Pas de peur, offrez vos espoirs
Début et fin se mêlent à l’ombre
Bien cachés à la vue de tous
Peint, lâché entre les piliers
Arche comme une douce invitation
Au ventre de tous les possibles
Riez, passez votre chemin
Acceptez cette caresse du temps
Arche d’allégeance à vos vœux
En son sein, cache l’essentiel
Vent debout, elle s’ouvre à l’avenir
Sous l’œil rieur de son gardien.

Semaine 2
Banc de brouillard - Petite promenade dans un parc plongé dans un brouillard à travers lequel le soleil peine à percer. L'automne et la triste lumière apportent une ambiance nostalgique autour de ce banc solitaire.
Texte de Richard Deckard :
C’était l’automne, ça, j’m’en souviens
C’était l’automne, ça me revient
Nous étions assis, main dans la main
Tu souriais, c’était le matin
Nous deux sur ce banc, notre univers
Nous étions seuls attendant l’hiver
C’était l’automne, ça, j’en suis sûr
C’était l’automne, à peu près sûr
Mais la brume m’envahit maintenant
Étais-tu là ou était-ce le vent ?
Les larmes m’aveuglent maintenant
Tes parfums me hantent si souvent
C’était l’automne ou l’hiver ?
C’était l’automne, je ne peux m’y faire
La brume éveille toutes mes peurs
serait-ce l’ombre qui serre mon cœur ?
Le froid engourdit mon corps, ma tête
L’automne est en moi et tout s’arrête.
Texte de Richard Deckard :
C’était l’automne, ça, j’m’en souviens
C’était l’automne, ça me revient
Nous étions assis, main dans la main
Tu souriais, c’était le matin
Nous deux sur ce banc, notre univers
Nous étions seuls attendant l’hiver
C’était l’automne, ça, j’en suis sûr
C’était l’automne, à peu près sûr
Mais la brume m’envahit maintenant
Étais-tu là ou était-ce le vent ?
Les larmes m’aveuglent maintenant
Tes parfums me hantent si souvent
C’était l’automne ou l’hiver ?
C’était l’automne, je ne peux m’y faire
La brume éveille toutes mes peurs
serait-ce l’ombre qui serre mon cœur ?
Le froid engourdit mon corps, ma tête
L’automne est en moi et tout s’arrête.

Semaine 3
Un soir, l'éclairage à la façade de cette maison attire mon oeil. Une lumière qui met en relief la brique et l'équilibre des fenêtres, comme une ouverture dans l'obscurité. Une symétrie soulignée par la silhouette diffuse d'un passant. Ambiance nocturne.
Texte de Richard Deckard :
Je traîne, mon âme sombre
quand la nuit s’épanouit sur la ville
Je traîne, mon cœur saigne
dans mes nuits s’évanouit mon espoir
J’apparais, furtif telle une ombre
la lumière de ma vie brille encore
Je disparais, captif de moi-même
le rouge est mis, il guide mes pas.
Sans bruit, silhouette anonyme
Je glisse, personne ne me voit
Dans un puits de silence, je fuis
J’esquisse un rêve, un jour heureux
Je me détache, âme vagabonde
éblouie par tant d’ignorance
Je ne fais que passer ici-bas
Je m’attache à y vivre loin des phares
Je traîne à pas d’heures, dans la nuit
Quand ma tête est ailleurs, loin devant
Je saigne sans douleur dans le vent
Je plonge et je prolonge mon ivresse
Texte de Richard Deckard :
Je traîne, mon âme sombre
quand la nuit s’épanouit sur la ville
Je traîne, mon cœur saigne
dans mes nuits s’évanouit mon espoir
J’apparais, furtif telle une ombre
la lumière de ma vie brille encore
Je disparais, captif de moi-même
le rouge est mis, il guide mes pas.
Sans bruit, silhouette anonyme
Je glisse, personne ne me voit
Dans un puits de silence, je fuis
J’esquisse un rêve, un jour heureux
Je me détache, âme vagabonde
éblouie par tant d’ignorance
Je ne fais que passer ici-bas
Je m’attache à y vivre loin des phares
Je traîne à pas d’heures, dans la nuit
Quand ma tête est ailleurs, loin devant
Je saigne sans douleur dans le vent
Je plonge et je prolonge mon ivresse

Semaine 4
La gare de Lyon Saint-Exupéry a quelque chose d'organique. Architecture imposante et futuriste qui donne la sensation d'être face à l'immense squelette d'un étrange animal oublié, ou au cœur d'un gigantesque vaisseau d'un autre monde. Tôt en ce matin d'automne, les couleurs chaudes et froides accentuent la beauté irréelle du lieu.
Texte de Richard Deckard :
Suis-je un roi ou suis-je un homme ?
Ridicule, perdu sous ce dôme.
Est-ce le bleu du ciel là-haut
froid, inaccessible et si beau ?
Épris de justice, humble et sot
Je suis la foule, monte à l’assaut.
Je déploie les ailes, je m’égare
je m’envole, je souris, je pars.
Est-ce l’océan, l’horizon
insondable, majestueux, profond ?
Volontaire, ravi, au long court
naïf, guidé par mon amour
suis-je un roi ou suis-je un homme ?
Moi, petit prince des villes en somme.
Les trains s’en vont, les trains s’en viennent
nos vies brillent, s’entremêlent, s’éteignent
nos regards se croisent sur les quais
nos rêves trop grands nous effraient.
Dès lors, nous prenons notre envol
vers ailleurs, le ciel, les étoiles.
Dessinez-nous la liberté,
offrez-nous l’éternité
un instant béat en ces lieux
une espérance, moment précieux
au-delà de cette cage, je vis
vers d’autres rivages, je fuis.
Texte de Richard Deckard :
Suis-je un roi ou suis-je un homme ?
Ridicule, perdu sous ce dôme.
Est-ce le bleu du ciel là-haut
froid, inaccessible et si beau ?
Épris de justice, humble et sot
Je suis la foule, monte à l’assaut.
Je déploie les ailes, je m’égare
je m’envole, je souris, je pars.
Est-ce l’océan, l’horizon
insondable, majestueux, profond ?
Volontaire, ravi, au long court
naïf, guidé par mon amour
suis-je un roi ou suis-je un homme ?
Moi, petit prince des villes en somme.
Les trains s’en vont, les trains s’en viennent
nos vies brillent, s’entremêlent, s’éteignent
nos regards se croisent sur les quais
nos rêves trop grands nous effraient.
Dès lors, nous prenons notre envol
vers ailleurs, le ciel, les étoiles.
Dessinez-nous la liberté,
offrez-nous l’éternité
un instant béat en ces lieux
une espérance, moment précieux
au-delà de cette cage, je vis
vers d’autres rivages, je fuis.

Semaine 5 - Face au Gois.jpg
Le passage du Gois en Vendée est une route submersible qui relie le continent à l'ile de Noirmoutier. A marée haute, la route plonge dans l'océan ; c'est une invitation vers un autre monde, englouti et mystérieux.
Texte de Richard Deckard :
J’attends.
Qu’il pleuve, qu’il vente
que le jour pointe ou la nuit tombe
J’attends.
Ma vie est ici
un bras de mer rythme les jours
ma vie est là-bas
un bras de mer compte mes jours.
J’attends.
Chemin pavé, bien ancrée, à la dérive
Les yeux perdus sur l’autre rive
J’attends.
Mon amour, je suis ici
J’existe et je persiste
entre mer et terre
entre île et continent
mon amour est là-bas.
Je l’imagine, l’aime déjà.
Les vagues à mes pieds m’invitent
L’écume m’entoure et m’évite
Je ne suis pas marin
Je ne suis pas devin
J’attends la marée
Calme et déterminée
Flux et reflux font battre mon cœur
mélangent malheur et bonheur
Haute, j’espère ton retour
Basse, attends-moi mon amour !
Texte de Richard Deckard :
J’attends.
Qu’il pleuve, qu’il vente
que le jour pointe ou la nuit tombe
J’attends.
Ma vie est ici
un bras de mer rythme les jours
ma vie est là-bas
un bras de mer compte mes jours.
J’attends.
Chemin pavé, bien ancrée, à la dérive
Les yeux perdus sur l’autre rive
J’attends.
Mon amour, je suis ici
J’existe et je persiste
entre mer et terre
entre île et continent
mon amour est là-bas.
Je l’imagine, l’aime déjà.
Les vagues à mes pieds m’invitent
L’écume m’entoure et m’évite
Je ne suis pas marin
Je ne suis pas devin
J’attends la marée
Calme et déterminée
Flux et reflux font battre mon cœur
mélangent malheur et bonheur
Haute, j’espère ton retour
Basse, attends-moi mon amour !

Semaine 6 - Champignons d'automne.jpg
Petite promenade matinale en sous-bois, le long d'une petite rivière. L'automne, le bruit de l'eau, l'odeur de la terre humide, des feuilles mortes et des champignons caressés par un rayon de soleil.
Texte de Richard Deckard :
Enivré par tous ces parfums
je repose en paix, couché là
aveuglé et las ce matin
je m’expose vers cet au-delà
éreinté par cette vie sans fin
je dépose les armes sans regret
abandonné par mon destin
je n’ose révéler mes secrets
immergé dans cette brume glaciale
je cède peu à peu à mon rêve
libéré des chaînes sociétales
je divague, le jour se lève
allongé là dans ce sous-bois
j’accède à toutes mes illusions
évincé, je lutte, je me bats
je m’ouvre à ces nouvelles visions
endormi, éveillé, qui sait ?
Halluciné, naïf, qui sait ?
Enivré pour sûr, je comprends
la nature donnée se reprend
je me joins à la terre sans peur
je ne fais plus qu’un, je pleure
bercé, choyé, enfin je sais
mon être s’évapore, disparaît.

Semaine 7 - Rue de Noël
La fin d'année est le moment propice pour redessiner l'ambiance des rues. Face aux bâtisses imposantes, la foule se fond dans le décors alors que le manège tourne sans fin.
Texte de Richard Deckard
Va-t-il vraiment venir ce soir ?
Ne craint-il pas les lumières ?
Ces nefs de pierre défient l’histoire
vaisseaux si arrogants d’hier
mais aujourd’hui, un autre jour
identique et si différent
nos souhaits riment avec toujours
un jour de plus, un jour avant
le tourbillon m’emmène au loin
ivre d’insouciance je veux croire
une vague monte dans mes reins
éblouie, bercée par l’espoir
je m’accroche et je le fais mien
tout est flou, tout est enivrant
sans cesse, je tournoie, il s’en vient
apeurée par mon manque de temps
j’hésite, je recule, je reviens.
Mon cœur chavire me laisse pantois
mon souffle court, ma vue se trouble
est-il là ? Libre devant moi
cet amour, cet autre, ce double ?
Est-ce si facile si noir et blanc ?
Le tourbillon m’emporte, je fuis
le bonheur, la joie, le présent
mes pensées virevoltent loin de lui
alors peut-être l’année prochaine
si jamais je quitte ce manège
peut-être que je dirai je t’aime
un jour ou bien un autre que sais-je ?
Texte de Richard Deckard
Va-t-il vraiment venir ce soir ?
Ne craint-il pas les lumières ?
Ces nefs de pierre défient l’histoire
vaisseaux si arrogants d’hier
mais aujourd’hui, un autre jour
identique et si différent
nos souhaits riment avec toujours
un jour de plus, un jour avant
le tourbillon m’emmène au loin
ivre d’insouciance je veux croire
une vague monte dans mes reins
éblouie, bercée par l’espoir
je m’accroche et je le fais mien
tout est flou, tout est enivrant
sans cesse, je tournoie, il s’en vient
apeurée par mon manque de temps
j’hésite, je recule, je reviens.
Mon cœur chavire me laisse pantois
mon souffle court, ma vue se trouble
est-il là ? Libre devant moi
cet amour, cet autre, ce double ?
Est-ce si facile si noir et blanc ?
Le tourbillon m’emporte, je fuis
le bonheur, la joie, le présent
mes pensées virevoltent loin de lui
alors peut-être l’année prochaine
si jamais je quitte ce manège
peut-être que je dirai je t’aime
un jour ou bien un autre que sais-je ?

Semaine 8 - Au cœur de l'église
La collégiale du Puy-Notre-Dame (Maine-et-Loire). La majesté de l'architecture est soulignée par un jeu d'ombres et de lumières que dessinent les rayons du soleil pénétrant par les vitraux.
Texte de Richard Deckard :
Je suis l’ombre, je suis la lumière
sculptrice insatiable de la vie
entre clair-obscur et clarté
je révèle ou bien je soustrais
je suis l’ombre, je suis la prière
pécheresse incessante de la vie
entre blasphème et cruauté
je déteste, je jure et je hais
je suis la mort, je suis l’espoir
rédempteur insolvable des âmes
entre imposture et naïveté
je pardonne et je réconforte
je suis l’envie, je suis la gloire
si infidèle à Notre-Dame
entre luxure et vanité
je m’abandonne et je m’exhorte
je suis l’ombre, je suis la lumière
illusion vaine et créatrice
entre néant et plénitude
je chancelle, je brille, je scintille
je suis la terre, je suis la pierre
fondation unificatrice
entre vertige et certitude
je doute, je crois et je vacille
Je suis l’ombre, je suis la lumière
je suis aujourd’hui comme hier
une attente en des jours meilleurs
un souhait silencieux et rêveur
je suis…
Texte de Richard Deckard :
Je suis l’ombre, je suis la lumière
sculptrice insatiable de la vie
entre clair-obscur et clarté
je révèle ou bien je soustrais
je suis l’ombre, je suis la prière
pécheresse incessante de la vie
entre blasphème et cruauté
je déteste, je jure et je hais
je suis la mort, je suis l’espoir
rédempteur insolvable des âmes
entre imposture et naïveté
je pardonne et je réconforte
je suis l’envie, je suis la gloire
si infidèle à Notre-Dame
entre luxure et vanité
je m’abandonne et je m’exhorte
je suis l’ombre, je suis la lumière
illusion vaine et créatrice
entre néant et plénitude
je chancelle, je brille, je scintille
je suis la terre, je suis la pierre
fondation unificatrice
entre vertige et certitude
je doute, je crois et je vacille
Je suis l’ombre, je suis la lumière
je suis aujourd’hui comme hier
une attente en des jours meilleurs
un souhait silencieux et rêveur
je suis…

Semaine 9
L'escalier monumental du Musée d'Art de Nantes, est propice à la photographie. Une image classique pour un nantais , mais la majesté du lieu l'impose.
Texte de Richard Deckard :
Aveugle à tout ce qui m’entoure
Je passe ici, je prends mon tour
Du haut de ces marches que j’abhorre
Impassible, je descends encore
Je croise des silhouettes et des ombres
Copies de moi-même, visages sombres
Quelle volonté suprême se cache
au cœur de l’alignement des arches ?
On nous regarde, on nous observe
Nous pauvres diables qu’un rien énerve
Nous insouciants et égoïstes
Nous insensibles et toujours tristes.
Je monte sans jamais m’élever
renfermé pour ne pas rêver.
L’intention m’échappe et me fuit
je cours après, je fais du bruit
Mais le grandiose, il m’indispose
Si corruptible à toutes ces choses
je dévale, je grimpe, je m’envole
je tombe, je chute, je dégringole
Encore et encore, je me lève
insignifiant et pas de trêve
noyé dans le commun mortel
les arts m’emporteront au ciel
C’est mon espoir, mon inconscient
combler ce vide et ce néant.
Texte de Richard Deckard :
Aveugle à tout ce qui m’entoure
Je passe ici, je prends mon tour
Du haut de ces marches que j’abhorre
Impassible, je descends encore
Je croise des silhouettes et des ombres
Copies de moi-même, visages sombres
Quelle volonté suprême se cache
au cœur de l’alignement des arches ?
On nous regarde, on nous observe
Nous pauvres diables qu’un rien énerve
Nous insouciants et égoïstes
Nous insensibles et toujours tristes.
Je monte sans jamais m’élever
renfermé pour ne pas rêver.
L’intention m’échappe et me fuit
je cours après, je fais du bruit
Mais le grandiose, il m’indispose
Si corruptible à toutes ces choses
je dévale, je grimpe, je m’envole
je tombe, je chute, je dégringole
Encore et encore, je me lève
insignifiant et pas de trêve
noyé dans le commun mortel
les arts m’emporteront au ciel
C’est mon espoir, mon inconscient
combler ce vide et ce néant.

Semaine 10 - Le sourire
Texte de Richard Deckard :
La lumière était à portée.
La solution à mes nausées.
Quelques pas vers un avenir,
Encore un pas pour en finir,
Mais avais-je toute la volonté ?
Cette petite voix m’a envoûté
Je suis bien ici, protégé
Au dehors, je suis en danger
Sous ce regard si effrayant
Je me sens pourtant si confiant
Pourquoi irais-je à la lumière ?
Pour voir et vivre toute cette misère ?
M’exposer à la servitude ?
Me morfondre dans la solitude ?
Prendre froid et partir sans toit ?
Non, je reste, j’ai perdu la foi
La foi en nous à l’extérieur
La foi en un monde meilleur
Ma lumière est déjà éteinte
En ce tunnel la vie m’éreinte
La tentation est là, toujours
Une faiblesse qui m’aura un jour
Moi, en équilibre si fragile
En finir serait si facile
Alors je souris et je pleure
Je chasse mes soucis et mes peurs
Je cherche le contraste, l’absolu
Dans l’ombre je n’suis jamais déçu.
Et je ne vois plus la lumière.
Je préfère de loin mon enfer.
La lumière était à portée.
La solution à mes nausées.
Quelques pas vers un avenir,
Encore un pas pour en finir,
Mais avais-je toute la volonté ?
Cette petite voix m’a envoûté
Je suis bien ici, protégé
Au dehors, je suis en danger
Sous ce regard si effrayant
Je me sens pourtant si confiant
Pourquoi irais-je à la lumière ?
Pour voir et vivre toute cette misère ?
M’exposer à la servitude ?
Me morfondre dans la solitude ?
Prendre froid et partir sans toit ?
Non, je reste, j’ai perdu la foi
La foi en nous à l’extérieur
La foi en un monde meilleur
Ma lumière est déjà éteinte
En ce tunnel la vie m’éreinte
La tentation est là, toujours
Une faiblesse qui m’aura un jour
Moi, en équilibre si fragile
En finir serait si facile
Alors je souris et je pleure
Je chasse mes soucis et mes peurs
Je cherche le contraste, l’absolu
Dans l’ombre je n’suis jamais déçu.
Et je ne vois plus la lumière.
Je préfère de loin mon enfer.

Semaine 11 - Brocante
Au coeur de Nantes, place Viarme, chaque samedi se déroule un marché à la brocante. Lieu de promenade au milieu des étals, des objets perdus ou d'un autre temps.
Texte de Richard Deckard
Dans la poussière des siècles passés
jetés en pâture à la suie
tous nos souvenirs s’éparpillent
échangés ou abandonnés
tous ces morceaux de nous s’enfuient
ces bouts de bonheur volatils.
Dans la fraîcheur d’un matin sombre
alignés, triés, délaissés
tous ces objets du quotidien
inutiles et en si grand nombre
arrachés à nous, esseulés
étalés comme des bouts de rien.
Dans l’indifférence des passants
renvoyées si tôt à l’oubli
nos babioles, nos histoires se meurent
perdues, trouvées au fil du temps
leurs liens tissent la toile de nos vies
apportent quelques instants de bonheur.
Dans le vide de nos existences
trompant la solitude des uns
adoucissant les peurs des autres
incapables de combler l’absence
inconscients rejetant l’ancien
nous choisissons l’objet aux nôtres.
Dans ce désert de sentiments
ils prospèrent dans nos attachements
cibles de toutes nos attentions
ils s’épanouissent dans nos maisons
inertes, dans nos cœurs, ils prennent vie
inanimés, ils chassent l’ennui.
Dans cette nouvelle aube de janvier
Aux cris étouffés des amours
les secondes chances nourrissent l’espoir
de mains en mains ils sont enviés
monnayés, bradés sans détour
et disparaissent quand vient le soir.
Dans une semaine, un mois, un an
ils seront là par tous les temps
rongés et gagnés par l’usure
invisibles aux yeux gris des gens
bien empilés en attendant
une simple envie pour que ça dure.
Dans un vertige matérialiste
nous n’échappons pas aux travers
tout pour museler nos angoisses
et quand bien même nos craintes persistent
ils sont là lors de nos revers
conjurant le malheur, la poisse.
Dans un semblant d’éternité
à la poussière nous retournons
dépossédés de tout, de rien
tristes ou gais d’avoir existé
avec nos fidèles objets au fond
un peu pour tous et tous les siens.
Texte de Richard Deckard
Dans la poussière des siècles passés
jetés en pâture à la suie
tous nos souvenirs s’éparpillent
échangés ou abandonnés
tous ces morceaux de nous s’enfuient
ces bouts de bonheur volatils.
Dans la fraîcheur d’un matin sombre
alignés, triés, délaissés
tous ces objets du quotidien
inutiles et en si grand nombre
arrachés à nous, esseulés
étalés comme des bouts de rien.
Dans l’indifférence des passants
renvoyées si tôt à l’oubli
nos babioles, nos histoires se meurent
perdues, trouvées au fil du temps
leurs liens tissent la toile de nos vies
apportent quelques instants de bonheur.
Dans le vide de nos existences
trompant la solitude des uns
adoucissant les peurs des autres
incapables de combler l’absence
inconscients rejetant l’ancien
nous choisissons l’objet aux nôtres.
Dans ce désert de sentiments
ils prospèrent dans nos attachements
cibles de toutes nos attentions
ils s’épanouissent dans nos maisons
inertes, dans nos cœurs, ils prennent vie
inanimés, ils chassent l’ennui.
Dans cette nouvelle aube de janvier
Aux cris étouffés des amours
les secondes chances nourrissent l’espoir
de mains en mains ils sont enviés
monnayés, bradés sans détour
et disparaissent quand vient le soir.
Dans une semaine, un mois, un an
ils seront là par tous les temps
rongés et gagnés par l’usure
invisibles aux yeux gris des gens
bien empilés en attendant
une simple envie pour que ça dure.
Dans un vertige matérialiste
nous n’échappons pas aux travers
tout pour museler nos angoisses
et quand bien même nos craintes persistent
ils sont là lors de nos revers
conjurant le malheur, la poisse.
Dans un semblant d’éternité
à la poussière nous retournons
dépossédés de tout, de rien
tristes ou gais d’avoir existé
avec nos fidèles objets au fond
un peu pour tous et tous les siens.

Semaine 12 - Les serres
Le jardin des plantes de Nantes possède des serres remarquables, du XIXe siècle. A certaines heures, le soleil s'amuse avec les formes et les couleurs leur donnant un aspect étonnant.
Texte de Richard Deckard :
Couleurs de ce matin d’hiver
Au soleil jauni, je m’aère
Verres teintés d’un bonheur désuet
Mais d’un rien je me satisfais
Dégradés de rouille sans vernis
Bois et métal et vert-de-gris
La douceur moirée me dorlote
La chaleur colorée m’enveloppe
Aux jeux de lumières irisées
S’associent le cuivre et l’acier
La nacre s’y cache pour mieux s’y voir
Tout en nuance jusqu’à l’ivoire
Jouant sur la gamme de ma vie
Usées, délavées et vieillies
Arc-en-ciel de mes souvenirs
Enfant bercé par l’avenir
Peintre à mes heures perdues, j’admire
Ces oriflammes vermeilles pâlirent
Je m’évade et je lâche prise
Ravi, emporté par la brise
Reflets bleutés de mon passé
Où je me perds sans m’en lasser
Moi, ébloui jusqu’au vertige
Quand tout autour le temps se fige
Beauté des couleurs polychromes
Je m’y endors, heureux en somme.
Texte de Richard Deckard :
Couleurs de ce matin d’hiver
Au soleil jauni, je m’aère
Verres teintés d’un bonheur désuet
Mais d’un rien je me satisfais
Dégradés de rouille sans vernis
Bois et métal et vert-de-gris
La douceur moirée me dorlote
La chaleur colorée m’enveloppe
Aux jeux de lumières irisées
S’associent le cuivre et l’acier
La nacre s’y cache pour mieux s’y voir
Tout en nuance jusqu’à l’ivoire
Jouant sur la gamme de ma vie
Usées, délavées et vieillies
Arc-en-ciel de mes souvenirs
Enfant bercé par l’avenir
Peintre à mes heures perdues, j’admire
Ces oriflammes vermeilles pâlirent
Je m’évade et je lâche prise
Ravi, emporté par la brise
Reflets bleutés de mon passé
Où je me perds sans m’en lasser
Moi, ébloui jusqu’au vertige
Quand tout autour le temps se fige
Beauté des couleurs polychromes
Je m’y endors, heureux en somme.

Semaine 13 - Forêt d'hiver.jpg
Le Val de Chezine est un vaste parc près de Nantes, boisé, sauvage, c'est le lieu privilégié des promeneurs. En hiver, les arbres décharnés, enveloppés de brouillard, plongent les joggeurs d'un décor fantomatique.
Texte de Richard Deckard à découvrir dans le livre qui regroupera l'ensemble des photographies et textes du projet.
Texte de Richard Deckard à découvrir dans le livre qui regroupera l'ensemble des photographies et textes du projet.

Semaine 14
Texte de Richard Deckard :
C’est un miroir, un passage
C’est un espoir, un mirage.
Je bascule de l’un à l’autre
L’un est mien et l’autre est vôtre.
Vue d’en bas, je suis en haut
Vue d’en haut, je suis à l’eau.
La surface est la frontière
D’un monde obscur qui se perd.
Je flotte entre deux mondes
Lumière que la nuit inonde.
Je m’épanouis en couleurs
Striée d’ombres et de douleurs.
Rues désertes où errent les hommes
Silhouettes sur berges fantômes.
Suis-je un rêve, une illusion
qui brille, qui fait sensation ?
Onde aux reflets de l’envie
Doublure mystère de la vie.
Le temps a perdu sa prise
le passé dilué s’enlise.
Je suis deux, je suis toute seule,
peu importe que je m’affole.
La rivière emporte les rires
restent les pleurs, les soupirs
sous les ponts où se cacher
mes peurs, mes joies sont lâchées.
Miroir, je suis un mirage
Espoir, je suis un passage.
C’est un miroir, un passage
C’est un espoir, un mirage.
Je bascule de l’un à l’autre
L’un est mien et l’autre est vôtre.
Vue d’en bas, je suis en haut
Vue d’en haut, je suis à l’eau.
La surface est la frontière
D’un monde obscur qui se perd.
Je flotte entre deux mondes
Lumière que la nuit inonde.
Je m’épanouis en couleurs
Striée d’ombres et de douleurs.
Rues désertes où errent les hommes
Silhouettes sur berges fantômes.
Suis-je un rêve, une illusion
qui brille, qui fait sensation ?
Onde aux reflets de l’envie
Doublure mystère de la vie.
Le temps a perdu sa prise
le passé dilué s’enlise.
Je suis deux, je suis toute seule,
peu importe que je m’affole.
La rivière emporte les rires
restent les pleurs, les soupirs
sous les ponts où se cacher
mes peurs, mes joies sont lâchées.
Miroir, je suis un mirage
Espoir, je suis un passage.

Semaine 15
L'océan Atlantique, au Croisic, quand l'océan se réveille...
Texte de Richard Deckard :
Inlassable, je me jette à corps perdu
incapable, diront certains, mais, sais-tu ?
Que peu à peu, je grignote du terrain
Que le temps, les siècles, pour moi ne sont rien.
Tout rocher que tu sois, je passerai,
Peu importe ta dureté, j’y serai
Flux et reflux auront raison de toi
Mon écume, mon amertume, sont ma foi
Brisée, pulvérisée, je ne suis qu’une
Pour mieux t’effacer, j’attends la pleine lune
Ma force est mon essence, toutes mes sœurs
Ta faiblesse, ta suffisance, tes erreurs.
Voilà j’éclabousse, j’en mets plein la vue
Peut-être de l’esbroufe digne d’un m’as-tu-vu ?
Pourtant, tu n’es pas l’un des tout premiers
J’en ai vu lutter avant de plier
Je vous ai à l’usure, c’est la beauté
Dans le bleu de l’azur, ma volonté
Tu t’entêtes, tu présumes que je vais fuir
Mon acharnement te fera mentir.
Aux prises avec mon vague à l’âme, j’espère
Un jour peut-être m’échouer, qu’on me libère,
Mais ma nature m’entraîne, me pousse, m’éjecte
Une vie sans fin à en perdre la crête
Un éternel retour aux creux des pierres
Au goût salé de cette prison de mer
Je retourne aux grands fonds pour revenir
Sans soucis des angoisses de l’avenir.
Au soleil couchant je scintille d’étoiles
Insensible à ma grâce sur toutes ces toiles.
Je tracerai mon chemin sans détours
Obstinée, têtue, étanche à l’amour.
Texte de Richard Deckard :
Inlassable, je me jette à corps perdu
incapable, diront certains, mais, sais-tu ?
Que peu à peu, je grignote du terrain
Que le temps, les siècles, pour moi ne sont rien.
Tout rocher que tu sois, je passerai,
Peu importe ta dureté, j’y serai
Flux et reflux auront raison de toi
Mon écume, mon amertume, sont ma foi
Brisée, pulvérisée, je ne suis qu’une
Pour mieux t’effacer, j’attends la pleine lune
Ma force est mon essence, toutes mes sœurs
Ta faiblesse, ta suffisance, tes erreurs.
Voilà j’éclabousse, j’en mets plein la vue
Peut-être de l’esbroufe digne d’un m’as-tu-vu ?
Pourtant, tu n’es pas l’un des tout premiers
J’en ai vu lutter avant de plier
Je vous ai à l’usure, c’est la beauté
Dans le bleu de l’azur, ma volonté
Tu t’entêtes, tu présumes que je vais fuir
Mon acharnement te fera mentir.
Aux prises avec mon vague à l’âme, j’espère
Un jour peut-être m’échouer, qu’on me libère,
Mais ma nature m’entraîne, me pousse, m’éjecte
Une vie sans fin à en perdre la crête
Un éternel retour aux creux des pierres
Au goût salé de cette prison de mer
Je retourne aux grands fonds pour revenir
Sans soucis des angoisses de l’avenir.
Au soleil couchant je scintille d’étoiles
Insensible à ma grâce sur toutes ces toiles.
Je tracerai mon chemin sans détours
Obstinée, têtue, étanche à l’amour.

Semaine 16
Encore le jardin des plantes de Nantes; mais c'est un lieu de promenades tout au long de l'année. En hiver les arbres gigantesques, en deuil de leur feuillage, se transforme en un étrange décor.
Texte de Richard Deckard :
Sous un ciel noir strié d’éclairs
Haut perchés dans ce nid austère
Nous, nous attendons le tonnerre
Nous prions pour la pluie d’hiver.
Pour un printemps où tout est vert
Pour un retour comme fût hier.
Espoirs fébriles de jours meilleurs
Blottis pour un peu de chaleur
Nos yeux éblouis par la peur
Fixent les cieux et leur fureur.
Enterrerons-nous nos rancœurs
à l’aube d’un soleil salvateur ?
Notre nature joue contre nous
Nous contraint, nous met à genou
Les paroles vaines de ces gourous
Attisent les feux et tous les fous.
La bonté n’évite pas les coups
à la merci de tous ces loups.
L’orage est-il sans fin alors ?
Un éternel retour, encore ?
Est-ce une malédiction de l’or ?
Une fièvre, la raison du plus fort ?
Quels que soient tous nos beaux efforts
Une vie, nos vies puis la mort.
Tous armés pour ne pas se battre
Aspirant au bonheur de l’âtre
De belles idées qu’il faut combattre
De longs cheveux qu’on coupe en quatre
Et l’on pousse les sourds à débattre
Attendant que la foudre s’abatte.
Dans cette obscurité zébrée
Sur ce haut perchoir délabré
Les coups de tonnerre des armées
Assourdissent nos consciences larvées
La pluie, nos larmes a remplacées
à nos yeux rougis, asséchés
Le printemps reviendra, c’est sûr
Serons-nous là, rien n’est moins sûr.
Texte de Richard Deckard :
Sous un ciel noir strié d’éclairs
Haut perchés dans ce nid austère
Nous, nous attendons le tonnerre
Nous prions pour la pluie d’hiver.
Pour un printemps où tout est vert
Pour un retour comme fût hier.
Espoirs fébriles de jours meilleurs
Blottis pour un peu de chaleur
Nos yeux éblouis par la peur
Fixent les cieux et leur fureur.
Enterrerons-nous nos rancœurs
à l’aube d’un soleil salvateur ?
Notre nature joue contre nous
Nous contraint, nous met à genou
Les paroles vaines de ces gourous
Attisent les feux et tous les fous.
La bonté n’évite pas les coups
à la merci de tous ces loups.
L’orage est-il sans fin alors ?
Un éternel retour, encore ?
Est-ce une malédiction de l’or ?
Une fièvre, la raison du plus fort ?
Quels que soient tous nos beaux efforts
Une vie, nos vies puis la mort.
Tous armés pour ne pas se battre
Aspirant au bonheur de l’âtre
De belles idées qu’il faut combattre
De longs cheveux qu’on coupe en quatre
Et l’on pousse les sourds à débattre
Attendant que la foudre s’abatte.
Dans cette obscurité zébrée
Sur ce haut perchoir délabré
Les coups de tonnerre des armées
Assourdissent nos consciences larvées
La pluie, nos larmes a remplacées
à nos yeux rougis, asséchés
Le printemps reviendra, c’est sûr
Serons-nous là, rien n’est moins sûr.

Semaine 17
Difficile à croire, surtout quand le soleil illumine les falaises de cette ancienne carrière, mais ce jardin extraordinaire, sa végétation et sa cascade sont bien au coeur de Nantes. Une invitation au voyage dans la citée de Jules Verne.
Texte de Richard Deckard :
Voilà, c’est la fin du voyage
Avoir échappé au naufrage
Après une vie dans l’orage
Me voici donc pour le grand saut
Porté par le courant de l’eau
Apeuré, flottant sur le dos
Pas résigné, bien décidé
Confiant en mon intégrité
Surtout ne pas se retourner
Enfin en paix avec moi-même
Et aussi avec ceux que j’aime
Bien sûr, je n’en sors pas indemne
La chute signera ma toute fin
Éparpillé de bon matin
Sous le soleil de mon destin
Libéré de ce poids coupable
Un aller simple vers l’impalpable
Dans ce froid torrent indomptable
J’aurais pu lutter, refuser
Me mentir, laisser infuser
Nier l’évidence, la vérité
J’ai choisi, conscient, de partir
De lâcher prise et d’en finir
Heureux de ne pas revenir.
Ainsi, éblouie de lumière
S’élève aux cieux mon âme légère
Prête au grand saut, le der des ders.
Texte de Richard Deckard :
Voilà, c’est la fin du voyage
Avoir échappé au naufrage
Après une vie dans l’orage
Me voici donc pour le grand saut
Porté par le courant de l’eau
Apeuré, flottant sur le dos
Pas résigné, bien décidé
Confiant en mon intégrité
Surtout ne pas se retourner
Enfin en paix avec moi-même
Et aussi avec ceux que j’aime
Bien sûr, je n’en sors pas indemne
La chute signera ma toute fin
Éparpillé de bon matin
Sous le soleil de mon destin
Libéré de ce poids coupable
Un aller simple vers l’impalpable
Dans ce froid torrent indomptable
J’aurais pu lutter, refuser
Me mentir, laisser infuser
Nier l’évidence, la vérité
J’ai choisi, conscient, de partir
De lâcher prise et d’en finir
Heureux de ne pas revenir.
Ainsi, éblouie de lumière
S’élève aux cieux mon âme légère
Prête au grand saut, le der des ders.

Semaine 18.jpg
En plein coeur de Nantes, les bords de l'Erdre est un lieu de détente privilégié des Nantais.
Découvrez le texte de Richard Deckard dans le livre du Projet 52
Découvrez le texte de Richard Deckard dans le livre du Projet 52

Semaine 19.jpg
Le printemps commence à poindre dans le Parc de Procé au cœur de Nantes.
Texte de Richard Deckard :
La parole libérée tel un printemps qui s’éveille
Ouvre le ciel à des avenirs qui émerveillent
Assis dans l’herbe, couchés là sur un lit de rosée
La parole dénoue les douleurs enfouies du passé
Des sourires éclosent sur des visages soudain ouverts
Des yeux brillent de larmes de joie, eux qui ont tant souffert
Les cœurs s’ébattent au soleil de cette saison nouvelle
Un parfum sincère délie les langues des amies
Le poids des consciences se dissipe et emporte l’ennui
Euphorie et prudence jouent la carte de l’amitié
Le mirage, on le sait tous, est de courte durée
Chaque seconde est un trésor, chaque mot une vérité
L’amour naît telle une fleur éphémère de toute beauté
Saisir l’instant, ne pas le garder, le partager
Goûter à la parole apaisée, la propager
Portés par le vent vers des contrées inaccessibles
Captivés par l’illusion, nous manquons notre cible
L’éternité est là, dans tous nos regards complices
Le bonheur est là, dans nos mains, les liens que l’on tisse.
Texte de Richard Deckard :
La parole libérée tel un printemps qui s’éveille
Ouvre le ciel à des avenirs qui émerveillent
Assis dans l’herbe, couchés là sur un lit de rosée
La parole dénoue les douleurs enfouies du passé
Des sourires éclosent sur des visages soudain ouverts
Des yeux brillent de larmes de joie, eux qui ont tant souffert
Les cœurs s’ébattent au soleil de cette saison nouvelle
Un parfum sincère délie les langues des amies
Le poids des consciences se dissipe et emporte l’ennui
Euphorie et prudence jouent la carte de l’amitié
Le mirage, on le sait tous, est de courte durée
Chaque seconde est un trésor, chaque mot une vérité
L’amour naît telle une fleur éphémère de toute beauté
Saisir l’instant, ne pas le garder, le partager
Goûter à la parole apaisée, la propager
Portés par le vent vers des contrées inaccessibles
Captivés par l’illusion, nous manquons notre cible
L’éternité est là, dans tous nos regards complices
Le bonheur est là, dans nos mains, les liens que l’on tisse.

Semaine 20.jpg
Texte de Richard Deckard :
Voilà, c’est la saison des bombes
La saison où fleurissent les tombes
La peur est notre quotidien
Espérer n’y changera rien
Nous, nous pensions monter au Ciel
Nous, nous rêvions d’amours rebelles
Mais nous descendons toujours fiers
Décidés à défier l’enfer.
Tous nos sourires se sont fanés
Sans attendre le poids des années
Nos pleurs sont d’impétueuses rivières
Où se noient les projets d’hier
Certains demeurent en haut et meurent
Et d’autres se terrent dans la douleur.
Cet escalier ne mène nulle part
Ce n’est pas un nouveau départ
C’est une fuite sans aucune issue
Une folle errance vers l’inconnu.
En cette saison des pluies d’acier
Les corps sanglants sont lacérés
Notre horizon est morcelé
Éclats de verre amoncelés
Fuir la lumière des jours meilleurs
Pour un instant de paix, ailleurs.
Ainsi les saisons se ressemblent
Et sous nos pas notre terre tremble
Respirer, c’est ce qui nous reste
Puisque tous les hommes se détestent
Notre feu intérieur vacille
au cœur de nos âmes en exil.
Voilà, c’est la saison des bombes
La saison où fleurissent les tombes
La peur est notre quotidien
Espérer n’y changera rien
Nous, nous pensions monter au Ciel
Nous, nous rêvions d’amours rebelles
Mais nous descendons toujours fiers
Décidés à défier l’enfer.
Tous nos sourires se sont fanés
Sans attendre le poids des années
Nos pleurs sont d’impétueuses rivières
Où se noient les projets d’hier
Certains demeurent en haut et meurent
Et d’autres se terrent dans la douleur.
Cet escalier ne mène nulle part
Ce n’est pas un nouveau départ
C’est une fuite sans aucune issue
Une folle errance vers l’inconnu.
En cette saison des pluies d’acier
Les corps sanglants sont lacérés
Notre horizon est morcelé
Éclats de verre amoncelés
Fuir la lumière des jours meilleurs
Pour un instant de paix, ailleurs.
Ainsi les saisons se ressemblent
Et sous nos pas notre terre tremble
Respirer, c’est ce qui nous reste
Puisque tous les hommes se détestent
Notre feu intérieur vacille
au cœur de nos âmes en exil.

Semaine 21.jpg
Dans l'ancienne église Notre-Dame de Chemillé (Maine-et-Loire) une ancienne horloge à l'abandon semble défier le temp alors que le soleil projette sur les murs les couleurs diffuses des vitraux.
Texte de Richard Deckard :
Figé pour l’éternité, je m’éveille
Tout est là et pourtant rien n’est pareil
J’ai fait mon temps, allongé sur le sable
Je goûte à la plénitude sous cet arbre
Baigné de lumière, je ne fais plus qu’un
Pardonné, dans les rayons du matin
Mon horloge, déréglée, m’a libéré
Ses aiguilles me laissent enfin respirer
J’ai couru après lui toute ma vie
J’ai épuisé mon espoir à l’envi
L’égoïsme m’engloutissait peu à peu
Noyé par mon ego et malheureux
Aujourd’hui, j’ai cessé de vouloir fuir
J’ai abandonné, pas pour en finir
C’est un nouveau départ, une échappée
Bien terminées les entraves du passé
Au grand jamais esclave du mouvement
J’aspire à l’infini de ces moments
Je t’appelle, viens t’asseoir au bord du monde
Peu importe les minutes ou les secondes
Qu’il file, qu’il glisse, mais ce sera sans nous
Bercés de tous nos rêves, toi et moi, nous
Délestés de ce poids, légers, heureux
Main dans la main et les yeux dans les yeux
Ce sera nous, nous seuls et l’univers
Nous, nous et cette vie extraordinaire.
Texte de Richard Deckard :
Figé pour l’éternité, je m’éveille
Tout est là et pourtant rien n’est pareil
J’ai fait mon temps, allongé sur le sable
Je goûte à la plénitude sous cet arbre
Baigné de lumière, je ne fais plus qu’un
Pardonné, dans les rayons du matin
Mon horloge, déréglée, m’a libéré
Ses aiguilles me laissent enfin respirer
J’ai couru après lui toute ma vie
J’ai épuisé mon espoir à l’envi
L’égoïsme m’engloutissait peu à peu
Noyé par mon ego et malheureux
Aujourd’hui, j’ai cessé de vouloir fuir
J’ai abandonné, pas pour en finir
C’est un nouveau départ, une échappée
Bien terminées les entraves du passé
Au grand jamais esclave du mouvement
J’aspire à l’infini de ces moments
Je t’appelle, viens t’asseoir au bord du monde
Peu importe les minutes ou les secondes
Qu’il file, qu’il glisse, mais ce sera sans nous
Bercés de tous nos rêves, toi et moi, nous
Délestés de ce poids, légers, heureux
Main dans la main et les yeux dans les yeux
Ce sera nous, nous seuls et l’univers
Nous, nous et cette vie extraordinaire.

Semaine 22.jpg
Texte de Richard Deckard
Le jeu est terminé, tu as gagné
Échec et mat, je ne peux pas le nier.
Mon amour n’a pas suffi pour nous deux
Toi, que je n’avais pas quittée des yeux
Toi, pour qui j’aurais tout fait, tout donné
J’ai ignoré tous les signes, aveuglé
Les pièces se mettaient en place peu à peu
Chaque coup me rapprochait d’un adieu.
Je me disais reine un jour, reine toujours
Qu’ai-je été fou de croire en cet amour
Tu me trouvais un poil cavalier,
Mais je n’étais qu’un pion sur ce damier.
Ma tour n’était pas d’ivoire, pas d’argent
Ce n’était que mon cœur livré nu, imprudent
Je n’ai pas vu venir le coup de grâce
Pourtant, confiant, nous étions face à face
Mes illusions se sont éparpillées
Au vent glacial de ton regard acier
Des échardes de sentiments me déchirent
Douleurs sourdes que je ne pourrais guérir
Des éclats d’émotions lacèrent mon âme
Blessé, hébété, j’ai rendu les armes
Mon roi s’est couché, battu, terrassé
Sans doute que je ne t’ai pas aimé assez
Je me pensais roc et sans barrière,
Mais reverrai-je un jour cette douce lumière ?
Le jeu est terminé, tu as gagné
Échec et mat, je ne peux pas le nier.
Mon amour n’a pas suffi pour nous deux
Toi, que je n’avais pas quittée des yeux
Toi, pour qui j’aurais tout fait, tout donné
J’ai ignoré tous les signes, aveuglé
Les pièces se mettaient en place peu à peu
Chaque coup me rapprochait d’un adieu.
Je me disais reine un jour, reine toujours
Qu’ai-je été fou de croire en cet amour
Tu me trouvais un poil cavalier,
Mais je n’étais qu’un pion sur ce damier.
Ma tour n’était pas d’ivoire, pas d’argent
Ce n’était que mon cœur livré nu, imprudent
Je n’ai pas vu venir le coup de grâce
Pourtant, confiant, nous étions face à face
Mes illusions se sont éparpillées
Au vent glacial de ton regard acier
Des échardes de sentiments me déchirent
Douleurs sourdes que je ne pourrais guérir
Des éclats d’émotions lacèrent mon âme
Blessé, hébété, j’ai rendu les armes
Mon roi s’est couché, battu, terrassé
Sans doute que je ne t’ai pas aimé assez
Je me pensais roc et sans barrière,
Mais reverrai-je un jour cette douce lumière ?

Semaine 23
Les jours de fortes chaleurs, le miroir d'eau aux pieds du château de Nantes, est le rendez-vous des enfants en quête de fraicheur.
Texte de Richard Deckard :
Déjà, mon monde s’estompe, le soleil incandescent dissipe les brumes de l’ignorance, assèche l’horizon de mes possibles. Ma réalité s’étiole, mes joies innocentes se raréfient, mon insouciance s’évapore.
Face à ce miroir liquide, sous cette pluie soyeuse, je plonge. Apnéiste du bonheur, je brasse mes souvenirs comme autant de bulles d’oxygène dans les profondeurs de ma mémoire, refuge ignifugé contre les brûlures des sentiments, cocon cotonneux contre les bleus du quotidien.
Ainsi lové sous les couettes duveteuses aux parfums de friandises, je m’étourdis, enivré à perdre ma tête dans les étoiles avec cette idée persistante :
Aimer la vie, aimer chaque seconde, oublier les obstacles, les rancœurs et les colères. Choyer les frissons d’émotions passées, rejouer les sourires radieux, entendre la tendresse des mots pour mieux taire les maux qui frappent aux portes de ma dépression.
Les époques s’entrechoquent, les temps se dissolvent, s’additionnent, se soustraient à mon discernement.
Oui, déjà mon monde s’effondre alors je glisse, j’éclabousse, je saute dans les flaques, je retombe inexorablement en enfance. J’illumine mon obscurité d’éclats de rire éblouissants, j’asperge l’azure d’un arc-en-ciel sonore. Je m’époumone, je goûte aux délices d’un présent qui n’en finira plus.
À mes yeux fatigués, chaque plaisir est une victoire arrachée à la morosité, une force qui me pousse vers ailleurs.
Les nuages sombres ou clairs ne m’effrayent plus. Le vent est mon allié, mon porteur d’eau qui inonde les vallées de mes vieilles années. Ainsi baignée, la nature exubérante m’envahit, irrigue toutes les fibres de mon corps paresseux.
Je n’ai plus d’âge, plus d’orgueil, plus de barrières.
Un univers s’ouvre à moi, celui, rafraîchissant, de l’éternelle jeunesse.
Texte de Richard Deckard :
Déjà, mon monde s’estompe, le soleil incandescent dissipe les brumes de l’ignorance, assèche l’horizon de mes possibles. Ma réalité s’étiole, mes joies innocentes se raréfient, mon insouciance s’évapore.
Face à ce miroir liquide, sous cette pluie soyeuse, je plonge. Apnéiste du bonheur, je brasse mes souvenirs comme autant de bulles d’oxygène dans les profondeurs de ma mémoire, refuge ignifugé contre les brûlures des sentiments, cocon cotonneux contre les bleus du quotidien.
Ainsi lové sous les couettes duveteuses aux parfums de friandises, je m’étourdis, enivré à perdre ma tête dans les étoiles avec cette idée persistante :
Aimer la vie, aimer chaque seconde, oublier les obstacles, les rancœurs et les colères. Choyer les frissons d’émotions passées, rejouer les sourires radieux, entendre la tendresse des mots pour mieux taire les maux qui frappent aux portes de ma dépression.
Les époques s’entrechoquent, les temps se dissolvent, s’additionnent, se soustraient à mon discernement.
Oui, déjà mon monde s’effondre alors je glisse, j’éclabousse, je saute dans les flaques, je retombe inexorablement en enfance. J’illumine mon obscurité d’éclats de rire éblouissants, j’asperge l’azure d’un arc-en-ciel sonore. Je m’époumone, je goûte aux délices d’un présent qui n’en finira plus.
À mes yeux fatigués, chaque plaisir est une victoire arrachée à la morosité, une force qui me pousse vers ailleurs.
Les nuages sombres ou clairs ne m’effrayent plus. Le vent est mon allié, mon porteur d’eau qui inonde les vallées de mes vieilles années. Ainsi baignée, la nature exubérante m’envahit, irrigue toutes les fibres de mon corps paresseux.
Je n’ai plus d’âge, plus d’orgueil, plus de barrières.
Un univers s’ouvre à moi, celui, rafraîchissant, de l’éternelle jeunesse.

Semaine 24
Le Super Constellation F-BGNJ est avion mis en service en 1953, a sillonné le monde entier et transporté quelques stars, avant de connaitre une retraite à Nantes en 1974. où une association le restaure et le fait visiter. Il est désormais classé aux Monuments historiques.
Photographie prise et diffusée avec l'accord de "L'amicale du Super Constellation"
Texte de Richard Deckard :
Mon rêve aérien embrase le ciel bleu
Ritournelles légères, souffle du vent
Quatre tourbillons vertigineux
Un sillage vaporeux au levant.
Grimper pour au mieux me retrouver
Les étoiles me guident, toujours fidèles
Tout quitter et surtout s’élever
Rugir l’amour du vol de plus bel
Mes phares embués à l’horizon
Fixent le soleil couchant, l’avenir
Loin là-bas vers les constellations.
Parcourant le monde sans atterrir,
Mes courbes épousent les formes des nuages.
Glissades infinies dans les courants
Neige et glace recouvrent la campagne
Lacs et rivières irriguent les versants
Plus haut que les oiseaux, les montagnes.
Liberté palpitante en mon cœur
Tournent et tournent, invisibles, mes hélices,
Pour une vie de portance en hauteur,
Par delà les océans me hissent.
Témoin attitré d’un monde passé
Fier de tout son travail accompli
Sourd à cette voix qui dit : pas assez !
Cette fois, c’est sûr, je suis anobli !
Traversée sans escale vers ma fin
Mon dernier tour de piste, de labeur
Applaudi, cette nostalgie m’étreint
Couper les gaz, puis attendre mon heure.
Photographie prise et diffusée avec l'accord de "L'amicale du Super Constellation"
Texte de Richard Deckard :
Mon rêve aérien embrase le ciel bleu
Ritournelles légères, souffle du vent
Quatre tourbillons vertigineux
Un sillage vaporeux au levant.
Grimper pour au mieux me retrouver
Les étoiles me guident, toujours fidèles
Tout quitter et surtout s’élever
Rugir l’amour du vol de plus bel
Mes phares embués à l’horizon
Fixent le soleil couchant, l’avenir
Loin là-bas vers les constellations.
Parcourant le monde sans atterrir,
Mes courbes épousent les formes des nuages.
Glissades infinies dans les courants
Neige et glace recouvrent la campagne
Lacs et rivières irriguent les versants
Plus haut que les oiseaux, les montagnes.
Liberté palpitante en mon cœur
Tournent et tournent, invisibles, mes hélices,
Pour une vie de portance en hauteur,
Par delà les océans me hissent.
Témoin attitré d’un monde passé
Fier de tout son travail accompli
Sourd à cette voix qui dit : pas assez !
Cette fois, c’est sûr, je suis anobli !
Traversée sans escale vers ma fin
Mon dernier tour de piste, de labeur
Applaudi, cette nostalgie m’étreint
Couper les gaz, puis attendre mon heure.

Semaine 25.jpg
Texte de Richard Deckard :
Lucidité
Je mesure ce qui nous sépare de notre véritable nature
Pris par le vertige de ce gouffre qui se creuse et perdure
Tant d’années, de siècles, à ne pas pouvoir exister sans l’autre.
Si peu de temps pour tout oublier et jusqu’à nier l’autre.
Je prends la mesure de l’échec, de la vanité du monde.
Plus de larmes à mes yeux arides devant ce spectacle immonde.
La culpabilité me ronge à chaque seconde d’inaction.
Le malaise s’alourdit, m’endort, je redoute l’éviction.
Faire machine arrière m’apparaît présomptueux, un faux espoir.
Attendre s’apparente à un suicide, céder au désespoir.
Ainsi à ma mesure, pas à pas, je trace mon chemin.
Peut-être vain, mais vivre c’est cela : concevoir un lendemain.
Alors oui, l’issue est lointaine, la douleur insurmontable.
Mais chaque matin est comme un bonheur, un trésor insondable.
Lucidité
Je mesure ce qui nous sépare de notre véritable nature
Pris par le vertige de ce gouffre qui se creuse et perdure
Tant d’années, de siècles, à ne pas pouvoir exister sans l’autre.
Si peu de temps pour tout oublier et jusqu’à nier l’autre.
Je prends la mesure de l’échec, de la vanité du monde.
Plus de larmes à mes yeux arides devant ce spectacle immonde.
La culpabilité me ronge à chaque seconde d’inaction.
Le malaise s’alourdit, m’endort, je redoute l’éviction.
Faire machine arrière m’apparaît présomptueux, un faux espoir.
Attendre s’apparente à un suicide, céder au désespoir.
Ainsi à ma mesure, pas à pas, je trace mon chemin.
Peut-être vain, mais vivre c’est cela : concevoir un lendemain.
Alors oui, l’issue est lointaine, la douleur insurmontable.
Mais chaque matin est comme un bonheur, un trésor insondable.