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Lumières, Ombres & Poésie... Un Projet 52
Le défi du photographe (Frédéric Augris) :
Réaliser une photographie par semaine pendant un an
Le défi du poète (Richard Deckard) :
Signer, chaque semaine pendant un an, un texte directement inspiré par la photographie de la semaine
Au final ;
Un livre regroupant l'intégralité des photographies et des poèmes.
et peut-être une exposition
Dates de début du projet : semaine 45 de 2021 (8 novembre au 14 novembre 2021)
Date de fin du projet : semaine 44 de 2022 (31 octobre au 6 novembre 2022)
Vous pouvez laisser vos commentaires sur les photographies ou le projet en bas de cette page
Cliquez sur les images pour les agrandir et découvrez les textes poétiques de Richard Deckard inspirés directement par l'image qu'ils accompagnent.
Découvrez ici les premières photographies et les textes les accompagnant. l'ensemble des 52 photographies et poésies ne sera révélé que dans le livres produit à l'issu du projet.
Semaine 3
Un soir, l'éclairage à la façade de cette maison attire mon oeil. Une lumière qui met en relief la brique et l'équilibre des fenêtres, comme une ouverture dans l'obscurité. Une symétrie soulignée par la silhouette diffuse d'un passant. Ambiance nocturne.
Texte de Richard Deckard :
Je traîne, mon âme sombre
quand la nuit s’épanouit sur la ville
Je traîne, mon cœur saigne
dans mes nuits s’évanouit mon espoir
J’apparais, furtif telle une ombre
la lumière de ma vie brille encore
Je disparais, captif de moi-même
le rouge est mis, il guide mes pas.
Sans bruit, silhouette anonyme
Je glisse, personne ne me voit
Dans un puits de silence, je fuis
J’esquisse un rêve, un jour heureux
Je me détache, âme vagabonde
éblouie par tant d’ignorance
Je ne fais que passer ici-bas
Je m’attache à y vivre loin des phares
Je traîne à pas d’heures, dans la nuit
Quand ma tête est ailleurs, loin devant
Je saigne sans douleur dans le vent
Je plonge et je prolonge mon ivresse
Texte de Richard Deckard :
Je traîne, mon âme sombre
quand la nuit s’épanouit sur la ville
Je traîne, mon cœur saigne
dans mes nuits s’évanouit mon espoir
J’apparais, furtif telle une ombre
la lumière de ma vie brille encore
Je disparais, captif de moi-même
le rouge est mis, il guide mes pas.
Sans bruit, silhouette anonyme
Je glisse, personne ne me voit
Dans un puits de silence, je fuis
J’esquisse un rêve, un jour heureux
Je me détache, âme vagabonde
éblouie par tant d’ignorance
Je ne fais que passer ici-bas
Je m’attache à y vivre loin des phares
Je traîne à pas d’heures, dans la nuit
Quand ma tête est ailleurs, loin devant
Je saigne sans douleur dans le vent
Je plonge et je prolonge mon ivresse
Semaine 5 - Face au Gois.jpg
Le passage du Gois en Vendée est une route submersible qui relie le continent à l'ile de Noirmoutier. A marée haute, la route plonge dans l'océan ; c'est une invitation vers un autre monde, englouti et mystérieux.
Texte de Richard Deckard :
J’attends.
Qu’il pleuve, qu’il vente
que le jour pointe ou la nuit tombe
J’attends.
Ma vie est ici
un bras de mer rythme les jours
ma vie est là-bas
un bras de mer compte mes jours.
J’attends.
Chemin pavé, bien ancrée, à la dérive
Les yeux perdus sur l’autre rive
J’attends.
Mon amour, je suis ici
J’existe et je persiste
entre mer et terre
entre île et continent
mon amour est là-bas.
Je l’imagine, l’aime déjà.
Les vagues à mes pieds m’invitent
L’écume m’entoure et m’évite
Je ne suis pas marin
Je ne suis pas devin
J’attends la marée
Calme et déterminée
Flux et reflux font battre mon cœur
mélangent malheur et bonheur
Haute, j’espère ton retour
Basse, attends-moi mon amour !
Texte de Richard Deckard :
J’attends.
Qu’il pleuve, qu’il vente
que le jour pointe ou la nuit tombe
J’attends.
Ma vie est ici
un bras de mer rythme les jours
ma vie est là-bas
un bras de mer compte mes jours.
J’attends.
Chemin pavé, bien ancrée, à la dérive
Les yeux perdus sur l’autre rive
J’attends.
Mon amour, je suis ici
J’existe et je persiste
entre mer et terre
entre île et continent
mon amour est là-bas.
Je l’imagine, l’aime déjà.
Les vagues à mes pieds m’invitent
L’écume m’entoure et m’évite
Je ne suis pas marin
Je ne suis pas devin
J’attends la marée
Calme et déterminée
Flux et reflux font battre mon cœur
mélangent malheur et bonheur
Haute, j’espère ton retour
Basse, attends-moi mon amour !
Semaine 8 - Au cœur de l'église
La collégiale du Puy-Notre-Dame (Maine-et-Loire). La majesté de l'architecture est soulignée par un jeu d'ombres et de lumières que dessinent les rayons du soleil pénétrant par les vitraux.
Texte de Richard Deckard :
Je suis l’ombre, je suis la lumière
sculptrice insatiable de la vie
entre clair-obscur et clarté
je révèle ou bien je soustrais
je suis l’ombre, je suis la prière
pécheresse incessante de la vie
entre blasphème et cruauté
je déteste, je jure et je hais
je suis la mort, je suis l’espoir
rédempteur insolvable des âmes
entre imposture et naïveté
je pardonne et je réconforte
je suis l’envie, je suis la gloire
si infidèle à Notre-Dame
entre luxure et vanité
je m’abandonne et je m’exhorte
je suis l’ombre, je suis la lumière
illusion vaine et créatrice
entre néant et plénitude
je chancelle, je brille, je scintille
je suis la terre, je suis la pierre
fondation unificatrice
entre vertige et certitude
je doute, je crois et je vacille
Je suis l’ombre, je suis la lumière
je suis aujourd’hui comme hier
une attente en des jours meilleurs
un souhait silencieux et rêveur
je suis…
Texte de Richard Deckard :
Je suis l’ombre, je suis la lumière
sculptrice insatiable de la vie
entre clair-obscur et clarté
je révèle ou bien je soustrais
je suis l’ombre, je suis la prière
pécheresse incessante de la vie
entre blasphème et cruauté
je déteste, je jure et je hais
je suis la mort, je suis l’espoir
rédempteur insolvable des âmes
entre imposture et naïveté
je pardonne et je réconforte
je suis l’envie, je suis la gloire
si infidèle à Notre-Dame
entre luxure et vanité
je m’abandonne et je m’exhorte
je suis l’ombre, je suis la lumière
illusion vaine et créatrice
entre néant et plénitude
je chancelle, je brille, je scintille
je suis la terre, je suis la pierre
fondation unificatrice
entre vertige et certitude
je doute, je crois et je vacille
Je suis l’ombre, je suis la lumière
je suis aujourd’hui comme hier
une attente en des jours meilleurs
un souhait silencieux et rêveur
je suis…
Semaine 12 - Les serres
Le jardin des plantes de Nantes possède des serres remarquables, du XIXe siècle. A certaines heures, le soleil s'amuse avec les formes et les couleurs leur donnant un aspect étonnant.
Texte de Richard Deckard :
Couleurs de ce matin d’hiver
Au soleil jauni, je m’aère
Verres teintés d’un bonheur désuet
Mais d’un rien je me satisfais
Dégradés de rouille sans vernis
Bois et métal et vert-de-gris
La douceur moirée me dorlote
La chaleur colorée m’enveloppe
Aux jeux de lumières irisées
S’associent le cuivre et l’acier
La nacre s’y cache pour mieux s’y voir
Tout en nuance jusqu’à l’ivoire
Jouant sur la gamme de ma vie
Usées, délavées et vieillies
Arc-en-ciel de mes souvenirs
Enfant bercé par l’avenir
Peintre à mes heures perdues, j’admire
Ces oriflammes vermeilles pâlirent
Je m’évade et je lâche prise
Ravi, emporté par la brise
Reflets bleutés de mon passé
Où je me perds sans m’en lasser
Moi, ébloui jusqu’au vertige
Quand tout autour le temps se fige
Beauté des couleurs polychromes
Je m’y endors, heureux en somme.
Texte de Richard Deckard :
Couleurs de ce matin d’hiver
Au soleil jauni, je m’aère
Verres teintés d’un bonheur désuet
Mais d’un rien je me satisfais
Dégradés de rouille sans vernis
Bois et métal et vert-de-gris
La douceur moirée me dorlote
La chaleur colorée m’enveloppe
Aux jeux de lumières irisées
S’associent le cuivre et l’acier
La nacre s’y cache pour mieux s’y voir
Tout en nuance jusqu’à l’ivoire
Jouant sur la gamme de ma vie
Usées, délavées et vieillies
Arc-en-ciel de mes souvenirs
Enfant bercé par l’avenir
Peintre à mes heures perdues, j’admire
Ces oriflammes vermeilles pâlirent
Je m’évade et je lâche prise
Ravi, emporté par la brise
Reflets bleutés de mon passé
Où je me perds sans m’en lasser
Moi, ébloui jusqu’au vertige
Quand tout autour le temps se fige
Beauté des couleurs polychromes
Je m’y endors, heureux en somme.
Semaine 13 - Forêt d'hiver.jpg
Le Val de Chezine est un vaste parc près de Nantes, boisé, sauvage, c'est le lieu privilégié des promeneurs. En hiver, les arbres décharnés, enveloppés de brouillard, plongent les joggeurs d'un décor fantomatique.
Texte de Richard Deckard à découvrir dans le livre qui regroupera l'ensemble des photographies et textes du projet.
Texte de Richard Deckard à découvrir dans le livre qui regroupera l'ensemble des photographies et textes du projet.
Semaine 15
L'océan Atlantique, au Croisic, quand l'océan se réveille...
Texte de Richard Deckard :
Inlassable, je me jette à corps perdu
incapable, diront certains, mais, sais-tu ?
Que peu à peu, je grignote du terrain
Que le temps, les siècles, pour moi ne sont rien.
Tout rocher que tu sois, je passerai,
Peu importe ta dureté, j’y serai
Flux et reflux auront raison de toi
Mon écume, mon amertume, sont ma foi
Brisée, pulvérisée, je ne suis qu’une
Pour mieux t’effacer, j’attends la pleine lune
Ma force est mon essence, toutes mes sœurs
Ta faiblesse, ta suffisance, tes erreurs.
Voilà j’éclabousse, j’en mets plein la vue
Peut-être de l’esbroufe digne d’un m’as-tu-vu ?
Pourtant, tu n’es pas l’un des tout premiers
J’en ai vu lutter avant de plier
Je vous ai à l’usure, c’est la beauté
Dans le bleu de l’azur, ma volonté
Tu t’entêtes, tu présumes que je vais fuir
Mon acharnement te fera mentir.
Aux prises avec mon vague à l’âme, j’espère
Un jour peut-être m’échouer, qu’on me libère,
Mais ma nature m’entraîne, me pousse, m’éjecte
Une vie sans fin à en perdre la crête
Un éternel retour aux creux des pierres
Au goût salé de cette prison de mer
Je retourne aux grands fonds pour revenir
Sans soucis des angoisses de l’avenir.
Au soleil couchant je scintille d’étoiles
Insensible à ma grâce sur toutes ces toiles.
Je tracerai mon chemin sans détours
Obstinée, têtue, étanche à l’amour.
Texte de Richard Deckard :
Inlassable, je me jette à corps perdu
incapable, diront certains, mais, sais-tu ?
Que peu à peu, je grignote du terrain
Que le temps, les siècles, pour moi ne sont rien.
Tout rocher que tu sois, je passerai,
Peu importe ta dureté, j’y serai
Flux et reflux auront raison de toi
Mon écume, mon amertume, sont ma foi
Brisée, pulvérisée, je ne suis qu’une
Pour mieux t’effacer, j’attends la pleine lune
Ma force est mon essence, toutes mes sœurs
Ta faiblesse, ta suffisance, tes erreurs.
Voilà j’éclabousse, j’en mets plein la vue
Peut-être de l’esbroufe digne d’un m’as-tu-vu ?
Pourtant, tu n’es pas l’un des tout premiers
J’en ai vu lutter avant de plier
Je vous ai à l’usure, c’est la beauté
Dans le bleu de l’azur, ma volonté
Tu t’entêtes, tu présumes que je vais fuir
Mon acharnement te fera mentir.
Aux prises avec mon vague à l’âme, j’espère
Un jour peut-être m’échouer, qu’on me libère,
Mais ma nature m’entraîne, me pousse, m’éjecte
Une vie sans fin à en perdre la crête
Un éternel retour aux creux des pierres
Au goût salé de cette prison de mer
Je retourne aux grands fonds pour revenir
Sans soucis des angoisses de l’avenir.
Au soleil couchant je scintille d’étoiles
Insensible à ma grâce sur toutes ces toiles.
Je tracerai mon chemin sans détours
Obstinée, têtue, étanche à l’amour.
Semaine 18.jpg
En plein coeur de Nantes, les bords de l'Erdre est un lieu de détente privilégié des Nantais.
Découvrez le texte de Richard Deckard dans le livre du Projet 52
Découvrez le texte de Richard Deckard dans le livre du Projet 52
Semaine 21.jpg
Dans l'ancienne église Notre-Dame de Chemillé (Maine-et-Loire) une ancienne horloge à l'abandon semble défier le temp alors que le soleil projette sur les murs les couleurs diffuses des vitraux.
Texte de Richard Deckard :
Figé pour l’éternité, je m’éveille
Tout est là et pourtant rien n’est pareil
J’ai fait mon temps, allongé sur le sable
Je goûte à la plénitude sous cet arbre
Baigné de lumière, je ne fais plus qu’un
Pardonné, dans les rayons du matin
Mon horloge, déréglée, m’a libéré
Ses aiguilles me laissent enfin respirer
J’ai couru après lui toute ma vie
J’ai épuisé mon espoir à l’envi
L’égoïsme m’engloutissait peu à peu
Noyé par mon ego et malheureux
Aujourd’hui, j’ai cessé de vouloir fuir
J’ai abandonné, pas pour en finir
C’est un nouveau départ, une échappée
Bien terminées les entraves du passé
Au grand jamais esclave du mouvement
J’aspire à l’infini de ces moments
Je t’appelle, viens t’asseoir au bord du monde
Peu importe les minutes ou les secondes
Qu’il file, qu’il glisse, mais ce sera sans nous
Bercés de tous nos rêves, toi et moi, nous
Délestés de ce poids, légers, heureux
Main dans la main et les yeux dans les yeux
Ce sera nous, nous seuls et l’univers
Nous, nous et cette vie extraordinaire.
Texte de Richard Deckard :
Figé pour l’éternité, je m’éveille
Tout est là et pourtant rien n’est pareil
J’ai fait mon temps, allongé sur le sable
Je goûte à la plénitude sous cet arbre
Baigné de lumière, je ne fais plus qu’un
Pardonné, dans les rayons du matin
Mon horloge, déréglée, m’a libéré
Ses aiguilles me laissent enfin respirer
J’ai couru après lui toute ma vie
J’ai épuisé mon espoir à l’envi
L’égoïsme m’engloutissait peu à peu
Noyé par mon ego et malheureux
Aujourd’hui, j’ai cessé de vouloir fuir
J’ai abandonné, pas pour en finir
C’est un nouveau départ, une échappée
Bien terminées les entraves du passé
Au grand jamais esclave du mouvement
J’aspire à l’infini de ces moments
Je t’appelle, viens t’asseoir au bord du monde
Peu importe les minutes ou les secondes
Qu’il file, qu’il glisse, mais ce sera sans nous
Bercés de tous nos rêves, toi et moi, nous
Délestés de ce poids, légers, heureux
Main dans la main et les yeux dans les yeux
Ce sera nous, nous seuls et l’univers
Nous, nous et cette vie extraordinaire.
Semaine 22.jpg
Texte de Richard Deckard
Le jeu est terminé, tu as gagné
Échec et mat, je ne peux pas le nier.
Mon amour n’a pas suffi pour nous deux
Toi, que je n’avais pas quittée des yeux
Toi, pour qui j’aurais tout fait, tout donné
J’ai ignoré tous les signes, aveuglé
Les pièces se mettaient en place peu à peu
Chaque coup me rapprochait d’un adieu.
Je me disais reine un jour, reine toujours
Qu’ai-je été fou de croire en cet amour
Tu me trouvais un poil cavalier,
Mais je n’étais qu’un pion sur ce damier.
Ma tour n’était pas d’ivoire, pas d’argent
Ce n’était que mon cœur livré nu, imprudent
Je n’ai pas vu venir le coup de grâce
Pourtant, confiant, nous étions face à face
Mes illusions se sont éparpillées
Au vent glacial de ton regard acier
Des échardes de sentiments me déchirent
Douleurs sourdes que je ne pourrais guérir
Des éclats d’émotions lacèrent mon âme
Blessé, hébété, j’ai rendu les armes
Mon roi s’est couché, battu, terrassé
Sans doute que je ne t’ai pas aimé assez
Je me pensais roc et sans barrière,
Mais reverrai-je un jour cette douce lumière ?
Le jeu est terminé, tu as gagné
Échec et mat, je ne peux pas le nier.
Mon amour n’a pas suffi pour nous deux
Toi, que je n’avais pas quittée des yeux
Toi, pour qui j’aurais tout fait, tout donné
J’ai ignoré tous les signes, aveuglé
Les pièces se mettaient en place peu à peu
Chaque coup me rapprochait d’un adieu.
Je me disais reine un jour, reine toujours
Qu’ai-je été fou de croire en cet amour
Tu me trouvais un poil cavalier,
Mais je n’étais qu’un pion sur ce damier.
Ma tour n’était pas d’ivoire, pas d’argent
Ce n’était que mon cœur livré nu, imprudent
Je n’ai pas vu venir le coup de grâce
Pourtant, confiant, nous étions face à face
Mes illusions se sont éparpillées
Au vent glacial de ton regard acier
Des échardes de sentiments me déchirent
Douleurs sourdes que je ne pourrais guérir
Des éclats d’émotions lacèrent mon âme
Blessé, hébété, j’ai rendu les armes
Mon roi s’est couché, battu, terrassé
Sans doute que je ne t’ai pas aimé assez
Je me pensais roc et sans barrière,
Mais reverrai-je un jour cette douce lumière ?
Semaine 23
Les jours de fortes chaleurs, le miroir d'eau aux pieds du château de Nantes, est le rendez-vous des enfants en quête de fraicheur.
Texte de Richard Deckard :
Déjà, mon monde s’estompe, le soleil incandescent dissipe les brumes de l’ignorance, assèche l’horizon de mes possibles. Ma réalité s’étiole, mes joies innocentes se raréfient, mon insouciance s’évapore.
Face à ce miroir liquide, sous cette pluie soyeuse, je plonge. Apnéiste du bonheur, je brasse mes souvenirs comme autant de bulles d’oxygène dans les profondeurs de ma mémoire, refuge ignifugé contre les brûlures des sentiments, cocon cotonneux contre les bleus du quotidien.
Ainsi lové sous les couettes duveteuses aux parfums de friandises, je m’étourdis, enivré à perdre ma tête dans les étoiles avec cette idée persistante :
Aimer la vie, aimer chaque seconde, oublier les obstacles, les rancœurs et les colères. Choyer les frissons d’émotions passées, rejouer les sourires radieux, entendre la tendresse des mots pour mieux taire les maux qui frappent aux portes de ma dépression.
Les époques s’entrechoquent, les temps se dissolvent, s’additionnent, se soustraient à mon discernement.
Oui, déjà mon monde s’effondre alors je glisse, j’éclabousse, je saute dans les flaques, je retombe inexorablement en enfance. J’illumine mon obscurité d’éclats de rire éblouissants, j’asperge l’azure d’un arc-en-ciel sonore. Je m’époumone, je goûte aux délices d’un présent qui n’en finira plus.
À mes yeux fatigués, chaque plaisir est une victoire arrachée à la morosité, une force qui me pousse vers ailleurs.
Les nuages sombres ou clairs ne m’effrayent plus. Le vent est mon allié, mon porteur d’eau qui inonde les vallées de mes vieilles années. Ainsi baignée, la nature exubérante m’envahit, irrigue toutes les fibres de mon corps paresseux.
Je n’ai plus d’âge, plus d’orgueil, plus de barrières.
Un univers s’ouvre à moi, celui, rafraîchissant, de l’éternelle jeunesse.
Texte de Richard Deckard :
Déjà, mon monde s’estompe, le soleil incandescent dissipe les brumes de l’ignorance, assèche l’horizon de mes possibles. Ma réalité s’étiole, mes joies innocentes se raréfient, mon insouciance s’évapore.
Face à ce miroir liquide, sous cette pluie soyeuse, je plonge. Apnéiste du bonheur, je brasse mes souvenirs comme autant de bulles d’oxygène dans les profondeurs de ma mémoire, refuge ignifugé contre les brûlures des sentiments, cocon cotonneux contre les bleus du quotidien.
Ainsi lové sous les couettes duveteuses aux parfums de friandises, je m’étourdis, enivré à perdre ma tête dans les étoiles avec cette idée persistante :
Aimer la vie, aimer chaque seconde, oublier les obstacles, les rancœurs et les colères. Choyer les frissons d’émotions passées, rejouer les sourires radieux, entendre la tendresse des mots pour mieux taire les maux qui frappent aux portes de ma dépression.
Les époques s’entrechoquent, les temps se dissolvent, s’additionnent, se soustraient à mon discernement.
Oui, déjà mon monde s’effondre alors je glisse, j’éclabousse, je saute dans les flaques, je retombe inexorablement en enfance. J’illumine mon obscurité d’éclats de rire éblouissants, j’asperge l’azure d’un arc-en-ciel sonore. Je m’époumone, je goûte aux délices d’un présent qui n’en finira plus.
À mes yeux fatigués, chaque plaisir est une victoire arrachée à la morosité, une force qui me pousse vers ailleurs.
Les nuages sombres ou clairs ne m’effrayent plus. Le vent est mon allié, mon porteur d’eau qui inonde les vallées de mes vieilles années. Ainsi baignée, la nature exubérante m’envahit, irrigue toutes les fibres de mon corps paresseux.
Je n’ai plus d’âge, plus d’orgueil, plus de barrières.
Un univers s’ouvre à moi, celui, rafraîchissant, de l’éternelle jeunesse.
Semaine 24
Le Super Constellation F-BGNJ est avion mis en service en 1953, a sillonné le monde entier et transporté quelques stars, avant de connaitre une retraite à Nantes en 1974. où une association le restaure et le fait visiter. Il est désormais classé aux Monuments historiques.
Photographie prise et diffusée avec l'accord de "L'amicale du Super Constellation"
Texte de Richard Deckard :
Mon rêve aérien embrase le ciel bleu
Ritournelles légères, souffle du vent
Quatre tourbillons vertigineux
Un sillage vaporeux au levant.
Grimper pour au mieux me retrouver
Les étoiles me guident, toujours fidèles
Tout quitter et surtout s’élever
Rugir l’amour du vol de plus bel
Mes phares embués à l’horizon
Fixent le soleil couchant, l’avenir
Loin là-bas vers les constellations.
Parcourant le monde sans atterrir,
Mes courbes épousent les formes des nuages.
Glissades infinies dans les courants
Neige et glace recouvrent la campagne
Lacs et rivières irriguent les versants
Plus haut que les oiseaux, les montagnes.
Liberté palpitante en mon cœur
Tournent et tournent, invisibles, mes hélices,
Pour une vie de portance en hauteur,
Par delà les océans me hissent.
Témoin attitré d’un monde passé
Fier de tout son travail accompli
Sourd à cette voix qui dit : pas assez !
Cette fois, c’est sûr, je suis anobli !
Traversée sans escale vers ma fin
Mon dernier tour de piste, de labeur
Applaudi, cette nostalgie m’étreint
Couper les gaz, puis attendre mon heure.
Photographie prise et diffusée avec l'accord de "L'amicale du Super Constellation"
Texte de Richard Deckard :
Mon rêve aérien embrase le ciel bleu
Ritournelles légères, souffle du vent
Quatre tourbillons vertigineux
Un sillage vaporeux au levant.
Grimper pour au mieux me retrouver
Les étoiles me guident, toujours fidèles
Tout quitter et surtout s’élever
Rugir l’amour du vol de plus bel
Mes phares embués à l’horizon
Fixent le soleil couchant, l’avenir
Loin là-bas vers les constellations.
Parcourant le monde sans atterrir,
Mes courbes épousent les formes des nuages.
Glissades infinies dans les courants
Neige et glace recouvrent la campagne
Lacs et rivières irriguent les versants
Plus haut que les oiseaux, les montagnes.
Liberté palpitante en mon cœur
Tournent et tournent, invisibles, mes hélices,
Pour une vie de portance en hauteur,
Par delà les océans me hissent.
Témoin attitré d’un monde passé
Fier de tout son travail accompli
Sourd à cette voix qui dit : pas assez !
Cette fois, c’est sûr, je suis anobli !
Traversée sans escale vers ma fin
Mon dernier tour de piste, de labeur
Applaudi, cette nostalgie m’étreint
Couper les gaz, puis attendre mon heure.
Semaine 25.jpg
Texte de Richard Deckard :
Lucidité
Je mesure ce qui nous sépare de notre véritable nature
Pris par le vertige de ce gouffre qui se creuse et perdure
Tant d’années, de siècles, à ne pas pouvoir exister sans l’autre.
Si peu de temps pour tout oublier et jusqu’à nier l’autre.
Je prends la mesure de l’échec, de la vanité du monde.
Plus de larmes à mes yeux arides devant ce spectacle immonde.
La culpabilité me ronge à chaque seconde d’inaction.
Le malaise s’alourdit, m’endort, je redoute l’éviction.
Faire machine arrière m’apparaît présomptueux, un faux espoir.
Attendre s’apparente à un suicide, céder au désespoir.
Ainsi à ma mesure, pas à pas, je trace mon chemin.
Peut-être vain, mais vivre c’est cela : concevoir un lendemain.
Alors oui, l’issue est lointaine, la douleur insurmontable.
Mais chaque matin est comme un bonheur, un trésor insondable.
Lucidité
Je mesure ce qui nous sépare de notre véritable nature
Pris par le vertige de ce gouffre qui se creuse et perdure
Tant d’années, de siècles, à ne pas pouvoir exister sans l’autre.
Si peu de temps pour tout oublier et jusqu’à nier l’autre.
Je prends la mesure de l’échec, de la vanité du monde.
Plus de larmes à mes yeux arides devant ce spectacle immonde.
La culpabilité me ronge à chaque seconde d’inaction.
Le malaise s’alourdit, m’endort, je redoute l’éviction.
Faire machine arrière m’apparaît présomptueux, un faux espoir.
Attendre s’apparente à un suicide, céder au désespoir.
Ainsi à ma mesure, pas à pas, je trace mon chemin.
Peut-être vain, mais vivre c’est cela : concevoir un lendemain.
Alors oui, l’issue est lointaine, la douleur insurmontable.
Mais chaque matin est comme un bonheur, un trésor insondable.
Semaine 26.jpg
Texte de Richard Deckard :
Sur des terres plus accueillantes
Je rêve
sur ma terre aride, poussiéreuse
je rêve
le jour et la nuit d’une fin heureuse
je rêve
seul, les yeux clos, privés de lumière
je rêve
de voir enfin le monde et mes frères
je rêve
toujours fier, sourire indéfectible
je rêve,
car je sais que rien n’est impossible
je rêve
que cet infini s’ouvre à mes yeux
je rêve
futile, de verdure sous d’autres cieux
je rêve
expérant au creux de cette lueur
Je rêve
pour chasser et éloigner mes peurs
je rêve
porté par l’espoir fou de vieillir
je rêve
illusions que je peux accueillir
je rêve
pour un, pour deux et pour les autres
je rêve
d’un avenir que nous faisons nôtre
je rêve
malgré les déceptions, la douleur
je rêve
satisfaction et tout en couleur
je rêve
de mes sœurs, de mon père, de ma mère
je rêve
qu’heureux je retourne à la terre
je rêve
que le soleil inonde mes rétines
je rêve
de tous ces visages que j’imagine
je rêve
ne me cherchez pas, je suis parti
je rêve
la vie est belle, très belle, m’a-t-on dit.
Je rêve
d’une absence, d’une présence, d’un futur
je rêve
loin, bien au-delà de tous ces murs
je rêve
je ne reviendrai pas, je m’envole
je rêve
et plus jamais je ne serai seul.
Sur des terres plus accueillantes
Je rêve
sur ma terre aride, poussiéreuse
je rêve
le jour et la nuit d’une fin heureuse
je rêve
seul, les yeux clos, privés de lumière
je rêve
de voir enfin le monde et mes frères
je rêve
toujours fier, sourire indéfectible
je rêve,
car je sais que rien n’est impossible
je rêve
que cet infini s’ouvre à mes yeux
je rêve
futile, de verdure sous d’autres cieux
je rêve
expérant au creux de cette lueur
Je rêve
pour chasser et éloigner mes peurs
je rêve
porté par l’espoir fou de vieillir
je rêve
illusions que je peux accueillir
je rêve
pour un, pour deux et pour les autres
je rêve
d’un avenir que nous faisons nôtre
je rêve
malgré les déceptions, la douleur
je rêve
satisfaction et tout en couleur
je rêve
de mes sœurs, de mon père, de ma mère
je rêve
qu’heureux je retourne à la terre
je rêve
que le soleil inonde mes rétines
je rêve
de tous ces visages que j’imagine
je rêve
ne me cherchez pas, je suis parti
je rêve
la vie est belle, très belle, m’a-t-on dit.
Je rêve
d’une absence, d’une présence, d’un futur
je rêve
loin, bien au-delà de tous ces murs
je rêve
je ne reviendrai pas, je m’envole
je rêve
et plus jamais je ne serai seul.
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